Les ménétriers étaient les indispensables meneurs de cortèges de noces et capables de faire danser une assemblée.

Joueurs d’instruments typiques : vielles, violons, accordéons diatoniques et cabrettes, les ménétriers du groupe exécutent de vieux airs de musique traditionnelle.

 

 

 

 

 

La vielle à roue, comme le violon, est un instrument à cordes frottées. Ici, l’archet est remplacé par une roue enduite de colophane, mue par une manivelle. La roue fait sonner les cordes mélodiques commandées par le clavier, ainsi que les cordes d’accompagnement et les bourdons, qui assurent une basse continue.

La vielle à roue fournit la mélodie, son accompagnement et même la cadence. En effet, le musicien marque le rythme par ses coups de poignet .

Du XIIIème au début du XVIème siècle, la vielle à roue devient un instrument de ménétrier, puis au XIXème un instrument populaire, voire folklorique. Dans les années cinquante, sa pratique décline fortement. 

Aujourd’hui, les clichés et la méconnaissance de cet instrument, le cantonne principalement à la musique folk.

 

 

 

 

 

La clarinette, créée vers 1660 par un artisan allemand Johann Christoph Denner, possède une sonorité rappelant cette de la trompette aiguë : le clarino.

Généralement en bois, la clarinette se compose d’un corps cylindrique avec  treize clefs et s’élargit vers le bas pour se terminer par un pavillon évasé. A l’autre extrémité est fixée une embouchure qui contient une anche unique.

 

 

 

 

L’accordéon diatonique est né en Allemagne dans les années 1820 de l’adjonction d’un soufflet et d’un clavier sur un harmonica. 

Il s’agit donc d’une petite boîte avec à l’intérieur des lamelles métalliques fixes d’un côté et dont la partie libre peut se mouvoir d’un côté ou de l’autre grâce à de l’air envoyé à l’aide d’un soufflet. Chaque touche peut produire deux accords, l’un en ouvrant le soufflet, l’autre en le refermant.

L’accordéon folklorique est né du besoin de disposer d’un instrument à la fois portatif, peu fragile, facile à accorder, assez puissant et d’un apprentissage relativement simple. C’est ainsi, petit à petit, que l’accordéon s’associe au violon, à la vielle…

 

 

 

 

 

 

 

 

La chabrette, apparue au Moyen Age, était jouée par les jongleurs, les ménestrels et les bergers. Au milieu du XIXème, chaque joueur du centre de la France confectionnait son instrument avec les matériaux trouvés sur place comme la peau d’une jeune chèvre (le cabri) pour le réservoir d’air,  d’où le nom « cabrette » en Auvergne et « chabrette » en Limousin. Mais il ne faut pas s’y tromper, si apparemment, les instruments se ressemblent, plusieurs détails les distinguent.

 

 

 

 

La chabrette limousine se joue avec la bouche ; elle est généralement très décorée.

 

 

 

 

 

Le violon, comme la vielle à roue, est un instrument à cordes frottées. Frottées par l’archet, les cordes vibrent plus ou moins, émettant un son. En plaçant les doigts de la main gauche sur les différentes cordes frottées simultanément avec l’archet, on obtient des sons de hauteurs différentes.

Le violon, fruit d’une longue recherche, est apparu en Italie dans la première moitié du XVIème siècle. Depuis 1850, sa forme, ses dimensions, sa structure et son assemblage restent inchangés.

Le violon a été d’abord un instrument populaire utilisé pour l’accompagnement de danses ou de chants.

Au XVIème siècle, il fait son apparition à la Cour de France. Puis à la fin du XVIIème siècle, il devient l’instrument des principaux genres musicaux : concerto, sonate, opéra.  
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers 1900, les artisans appliquent à l’accordéon le système mécanique des rouleaux, utilisé dans l’orgue. Ils en profitent pour doubler chaque anche supprimant le système « tirer-pousser ». C’est la naissance de l’accordéon chromatique.